Take Care

Texte et mise en scène : Thomas Bouyou

 CRÉATION 2024

Distribution

Texte et mise en scène : Thomas Bouyou

Collaboratrice artistique et dramaturgie : Alexis Anne-Braun, Caroline Menon-Bertheux

Avec :
Claire Besuelle,
Lucas Bouissou,
Mélanie Charvy,
Émilie Crubezy,
Charles Dunnet,
Marina Monmirel,
Loris Reynaert

Création lumières : Gaëtan Lajoye

Création sonore : Timothée Langlois

Création vidéo : Ozal Emier

Création masques : Louise Digard

Scénographie : Camille Vallat

Costumes : Thomas Bouyou

 

 

 

PARTENAIRES ET SOUTIENS

En recherche de partenaires et de coproductions

PRODUCTION
TOTEM Récidive

COPRODUCTIONS
ScénOgraph, SCIN Saint-Céré • ThéâtredelaCité, CDN Toulouse • Anis Gras L’Autre Lieu, Arcueil • Théâtre, Cahors • Théâtre dans Les Vignes, Couffoulens • La Bulle Bleue, ESAT Montpellier • Arsenic, Gindou • Astrolabe, Figeac • Le Vent des Signes, Toulouse • La Saillante Fabrique Artistique

SOUTIENS 
DRAC Occitanie – Ministère de la Culture • Région Occitanie • Département du Lot

 

RÉSUMÉ

Avec tendresse, grâce et humour, TOTEM Récidive vient mettre la question du soin au cœur de nos vies, dans un spectacle d’une profonde justesse et beauté. 

C’est sa dernière danse, à Simone. Elle virevolte, chavire et tourne, aérienne. Tous la regardent – comme à l’époque. C’est le bal de l’été de l’EHPAD. Un bal musette où chacun.e est convié.e dans la joie des générations qui se retrouvent. À partir de l’histoire de Simone, qui laisse entrevoir sa famille, ses relations, le corps médical… Take Care fait alors surgir sur scène toute une poétique du care – à moitié fictive.

Né d’une année d’immersion en équipe dans des établissements liés au soin, cette création s’inspire de la réalité, souvent âpre, de ces lieux. Le care, comme prendre soin, c’est ici une simple attention aux autres : l’ouvrage de celles et ceux qui prennent soin de notre quotidien. C’est la question du souci du monde qui fait spectacle, de la manière dont on habite la terre et nos interdépendances. Mise en scène documentée d’une matière nouvelle, issue de la réalité, modulable, mais aussi imaginaire et poétique. Voici un spectacle d’une grande humanité, qui fait terriblement du bien.

 

LE CARE OU NOS VULNÉRABILITÉS INDISPENSABLES

Où il y a vulnérabilité, il y a care.

Je fais le choix de mener un travail qui s’inspire de la réalité, souvent âpre, qui mène vers l’espoir. Dans ma première création professionnelle Et les lions gueulent la mort ouverte je traitais des schémas sociaux et identitaires. Le théâtre est un espace où l’on peut faire entendre et faire voir les défauts, les irrégularités de nos humanités. C’est à travers la vulnérabilité que je choisis alors d’envisager nos liens d’humanité. C’est à partir de la vulnérabilité que le thème de cette prochaine création m’est apparu.

La vulnérabilité comme une continuité.

Le care comme prendre soin.

Cela désigne la possibilité d’une activité. C’est plus que le soin. Quand on dit care on dit à la fois les questions de soin au sens médical avec la possibilité de la guérison, mais on dit aussi tout ce qui relève de la sphère relationnelle, d’un souci de l’autre, d’une attention aux autres. C’est la sollicitude. Le souci des autres. Et puis c’est aussi la question des activités de care, revenues sur le devant de la scène avec la pandémie, avec les aides soignant.e.s, les infirmier.e.s, les médecins, les femmes de ménages, les caissier.e.s… Ce sont tou.te.s celleux qui prennent soin de notre quotidien. Et ce n’est plus uniquement la question des autres, de solidarité, de partage, c’est aussi la question du souci du monde et de la manière dont on habite la terre.

Aujourd’hui il y a une crainte de la vulnérabilité, il y a une défiance vis à vis du care. Le soin à l’autre matérialise nos interdépendances, il serait donc le symbole de l’impossibilité d’être sans l’autre, dans des temps où le self-made et l’individueldominent nos fonctionnements et nos échelles de valeurs. Ne pas avoir besoin des autres serait la représentation d’une force et d’une liberté. Pourtant…

Avec ce projet, je choisis donc d’emmener toute une équipe au plus près de cette notion de care. Je souhaite que nos corps s’imprègnent de ces espaces, de ces paroles, et que nous arrivions à tisser la toile de ces interdépendances.

Toutefois, mon travail n’est pas un théâtre documentaire mais un théâtre au sens spectaculaire, qui doit se détacher de la réalité.

Je tente ici une nouvelle approche : partir d’une matière d’une année de recherches pour en faire un matériau nouveau, modulable, imaginaire et poétique.   

THOMAS BOUYOU